Jusqu'à l'apparition de la Grande Peste, il n'y avait jamais eu de troubles majeurs dans la population atynoise. En effet, les différentes dynasties qui se sont succédé au trône de la Principauté ont toujours eu l'intelligence de ne pas provoquer la population. Elle n'était ni libre ni riche, mais vaquait à ses occupations comme bon lui semblait et cela lui suffisait. Les complots et les coups d’État ayant lieu à la tête de leur cité ne les intéressait pas, du moins que les habitants puissent continuer à manger et à vivre. La circulation des migrants entre les différentes cités n'avait jamais été très important, ne posant pas de problème de compréhension entre les différentes façon de vivre entre les cités.
Mais avec l'arrivée d'une vaste population venant des autres cités, les revendications ont commencé à naître. Chaque cité différente peut ainsi apporter un culte différent, posant des problèmes avec la législation locale. De même, les migrants venant de cités démocratiques voyaient d'un mauvais œil le système monarchique traditionnel d'Atyne. Les institutions elle-même peuvent varier entre différentes cités. Par exemple, l'instruction et l'apprentissage se fait au sein d'une Académie Principale à Atyne, alors qu'à Kalèse, l'habitude est d'apprendre directement sur le tas, en prenant par exemple un maître.
Cette inadéquation entre les us et coutumes de populations et la législation atynoise commença à provoquer des troubles : les gens ne comprenaient pas pourquoi telle interdiction devait rester en place. Le Prince Lanar V pensait que, sur le long terme, les gens finiraient par s'habituer aux lois atynoises et que la vie de la cité reprendrait son cours. Il ne fit donc qu'appliquer méthodiquement la loi déjà en vigueur avant son règne, pensant que celles-ci étaient bonnes, ayant fait preuve de leur efficacité. Il ne faut pas penser que Lanar V voulut un bain de sang, il ne chercha qu'à faire respecter les lois, la grande majorité des peines ayant entraîné son rejet étant minimes. Les bas quartiers devinrent très vite un bastion de la contestation, avec par ailleurs la complicité d'une partie de la Garde. Lorsque la Garde tenta d'interpeller un certain nombre d'hors-la-loi, la population se montra hostile. La situation devint vite tendue et elle dégénéra en une bataille rangée. La Garde se replia, non sans tuer quelques assaillants un peu trop téméraires.
La sœur du Prince, Nella, profita de l'évènement pour faire un coup d'Etat. Elle négocia la neutralité au minimum de la Garde, celle-ci ne souhaitant pas provoquer un carnage parmi la population et parmi ses troupes. Par dessus tout, le commandement craignait qu'une guerre civile n'éclate avec une scission en deux de la Garde. Nella discuta avec les démocrates et obtint leur soutien en leur promettant une Assemblée. Enfin, elle canalisa la colère sur le nom de son frère tout en mettant en avant le sien. Lorsqu'elle se présenta en 850 devant les portes du château avec derrière elle une foule armée de bric et de broc, les gardes la laissèrent passer dans une scène incroyablement silencieuse. Finalement, le Prince fut vite fait prisonnier, et Nella devint la Princesse Nella Ière.
Elle maintint la monarchie absolue, à la surprise des démocrates. Mais une Assemblée dut effectivement créée : elle réunit tous les citoyens influents de la cité et permet l'ouverture de débats. Elle instaura pour la première fois la méthode du vote : les bannissements, les composition du Gouvernement et les projets sont discutés publiquement puis votés ou non. Le seul bémol est que le Prince (ou Princesse) garde tout pouvoir : il peut ainsi décider de respecter le vote ou non. En revanche, l’Assemblée réunissant des personnes puissantes, le vote reste un message clair aux yeux du monarque.
Sujet: An 850 : L'assemblée 
Jeu 19 Juil - 8:28
